Modalités de la révélation dans des séries post-apocalyptiques
Le mot « apocalypse » tire son origine d’un texte du Ier siècle attribué à Jean de Patmos qui clôt aujourd’hui le Nouveau Testament. L’auteur y fait état de la révélation qu’il a reçue sous forme de visions prophétiques, « ἀποκάλυψις » signifiant en grec ancien « dévoilement, révélation ». Si le mot, dont l’évolution s’enracine dans la dimension eschatologique du texte originel, prend souvent aujourd’hui le sens de « fin du monde », reste que les fictions apocalyptiques traitent rarement d’une fin du monde totale et relèvent plus souvent du genre post-apocalyptique. La notion de « fin du monde » est alors plutôt à prendre au sens figuré de « catastrophe radicale » : destructions matérielles, disparition de larges pans de population, rupture de l’équilibre fragile de l’organisation technologique, économique et sociale d’une région déterminée ou de la planète – qui ouvrent à la possibilité de raconter la vie de ceux qui ont survécu.
Citer cet article : Allouche, S. (2021). Modalités de la révélation dans des séries post-apocalyptiques. Multitudes, 84, 206-210. https://doi.org/10.3917/mult.084.0206