Cinquante nuances d’espions

La fiction d’espionnage française est réputée pour son invraisemblance et donne souvent à voir des espions brutaux, grand guignolesques et/ou xénophobes. Tout semble avoir changé depuis avril 2015 et la diffusion sur Canal+ du Bureau des légendes, première série télévisée bénéficiant du soutien explicite de la dgse, qui a démystifié sans pour autant banaliser l’univers du renseignement. Outre son indéniable qualité narrative, la capacité de la série à renouveler entièrement l’imaginaire de l’espionnage français, balayant toutes les figures antérieures, constitue l’un de ses intérêts majeurs. La demande accrue d’informations sur les activités réelles des services français, ainsi que l’apparent « réalisme » de la série en ont fait un véritable phénomène sociétal.

 

Citer cet article : Blistène, P. (2019). Cinquante nuances d’espions. Inflexions, 42, 113-120. https://doi.org/10.3917/infle.042.0113