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Rencontre

Cycle Eupraxie au Théâtre de la Concorde - Les séries peuvent-elles nous libérer ?

La culture populaire peut-elle être une alliée dans cette période de grande fragilisation de la démocratie ?

Cycle EUPRAXIE – Culture populaire et démocratie

C’est la question que se pose Sandra Laugier, philosophe, professeure à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et spécialiste des séries télévisées, dans le cadre de son projet EUPRAXIE, du programme national ICCARE pour le développement des industries culturelles et créatives.

Un projet consacré à la façon dont les industries culturelles et la culture populaire contribuent à la résilience des sociétés et au bien-être, et jouent ainsi un rôle déterminant dans la protection de la démocratie.

Ce projet, nous avons choisi de lui donner de l’écho, au Théâtre de la Concorde depuis le 22 avril grâce à un cycle de rencontres artistiques consacré au lien entre culture populaire et démocratie, en présence d’invités du monde du cinéma et des séries télévisées.

Pour cette troisième séquence qui s’inscrit dans le cadre de notre mois de juin consacré à l’affranchissement, nous nous poserons la questions suivante : les séries télé peuvent-elles nous aider à nous émanciper ?

Cette troisième séquence sera modérée par Sylvain Bourmeau, journaliste, producteur de « La Suite dans les idées » sur France Culture, émission qui vise à alimenter le débat public par les travaux les plus récents des sciences humaines et sociales et professeur associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

  • Noé Debré est un scénariste et réalisateur français. Il a notamment écrit le scénario de Dheepan de Jacques Audiard, Palme d’Or au Festival de Cannes en 2015, et de la série à succès Parlement. Son premier film en tant que réalisateur, Le Dernier des Juifs, est sorti en 2024.
  • Lucile Schmid, est une femme politique et essayiste française. Spécialiste de la démocratie et de la participation, elle a mené différents travaux sur les liens entre séries télévisées et politique.

Les discours réactionnaires accablent la culture populaire de tous les maux.

Et si les séries TV et les films populaires n’étaient pas au contraires précieux pour éduquer, constituer de nouveaux publics, transmettre et partager des valeurs émancipatrices – regardant l’inclusion sociale, ou encore la prise de consciences des risques terroristes ou climatiques ?

Par leur format, l’attachement aux personnages qu’elles suscitent, la démocratisation de leur vision sur Internet, les séries TV permettent au contraire une forme inédite d’émancipation.

Telle est la thèse défendue par Sandra Laugier, qui se propose d’explorer avec ses intervenants la question du rôle que pourraient jouer les séries TV, comme vectrices de cohésion et de démocratie, dans un moment où celles-ci sont terriblement menacées, partout dans le monde.